Visite du Mémorial du Mont-Valérien
Nos lycéens, "ambassadeurs de la Mémoire", ont pu participer à une visite du Mont-Valérien organisée par l'ONAC (Office National des Anciens Combattants), le mardi 18 mai 2022, lieu où tombèrent plus d'un millier d'otages, de résistants, d'opposants au nazisme, de communistes et de juifs, sous les balles de l'armée allemande. Vingt deux nationalités y sont représentées.
« Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. » Charles de Gaulle
Le Mont-Valérien - Haut lieu de la mémoire nationale
Lieu de culte médiéval devenu forteresse militaire au cours de XIXème siècle, le Mont-Valérien a été le principal lieu d’exécution de résistants et d’otages en France par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. La multiplicité des parcours des 1008 fusillés, permet aujourd’hui d’en décrire la diversité. Après la guerre, le site est choisi pour honorer la mémoire des morts pour la France de 1939 à 1945, et, le 18 juin 1960, le général de Gaulle y inaugure le Mémorial de la France combattante. Ces hommes, assassinés parce qu’ils étaient résistants, otages, Juifs ou communistes sont autant de rappels à notre histoire qui firent naturellement de ce site le premier des Hauts lieux de la mémoire nationale du ministère des Armées, aujourd'hui géré par l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
La visite
Tout d’abord, notre jeune guide a présenté aux élèves le rôle de l’ONAC et nous sommes entrés dans le Mémorial pour nous rendre directement à l’entrée de la clairière par laquelle arrivaient les condamnés et qui fut le principal lieu d’exécution en France où plus de 1 000 personnes ont été fusillés entre 1941 et 1944. Puis, nous nous sommes dirigés près de la cloche sur laquelle figure, par ordre chronologique les décès, les noms et prénoms des 1 008 fusillés identifiés à ce jour. Les élèves ont été fortement impressionnés cette liste de condamnés et par certains noms qu’ils connaissaient tels que Honoré d’Estienne d’Orves, Gabriel Péri, Jacques Decour ainsi que par la résistance active de trois élèves du lycée de Saint-Brieuc. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de « tous ceux qui n'ont pas été identifiés ».
Cet hommage a été suivi de l’entrée dans la chapelle. Sur les murs du fond y sont apposés les quelques graffitis et derniers messages, souvent patriotiques, des condamnés. « Vive la France », « Mort pour la France ». Notre guide nous a expliqué qu’un prêtre allemand, aumônier des prisons de Paris, avait joué un rôle important sur le site du Mont-Valérien. Outre, le soutien moral et spirituel qu’il a pu apporté, il a consigné dans un journal, différentes informations très précieuses, comme les dates, les heures des exécutions, les coordonnées des familles à qui il a pu transmettre les dernières lettres des condamnés ainsi que des objets personnels. La ville de Suresnes lui a dédié une place, l'esplanade de l'Abbé Franz Stock" 1904-1948. La chapelle comporte également les poteaux d’exécution ainsi que les cercueils qui servaient au transport des corps jusqu’aux lieux de sépulture en général à Suresnes ou dans les communes avoisinantes.
Puis, nous sommes retournés dans la clairière plus précisément sur le lieu des exécutions où l’on peut voir aujourd’hui une plaque commémorative. La dalle est fleurie chaque jour.
La visite s’est poursuivie par la découverte de la crypte, moment fortement chargé en émotions. L’intérieur de la crypte abrite les dépouilles de seize militaires et Résistants de tous horizons ayant combattu les nazis reposent les seize cercueils recouverts du drapeau tricolore. Un caveau vide est réservé au dernier Compagnon de la Libération, Hubert Germain décédé le 12 octobre 2021.
Notre visite s’est terminée sur l’esplanade du Mont-Valérien par une explication des hauts reliefs, réalisés par différents sculpteurs, en bronze traduisant par des allégories, les formes multiples du combat contre l’ennemi.
Photographies prises par nos élèves :
Valentin Coustenoble, Jonathan Dieu, Gaël Giraud et Camille Moreira
Pour en savoir plus, visitez le site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre